Printemps précoce

SAÏGA explose de joie dans l’herbe nouvelle

Jamais encore je n’avais ouvert aux alpagas de nouvelles pâtures autour du 20 février : habituellement à cette date mes sols argileux sont encore des pataugeoires ! Mais cette année pas de raison de les en priver, et cette jeune herbe si tentante est excellente pour eux, c’est la meilleure de la saison !

La vie de l’élevage suit son cours en cette fin d’hiver si clémente… Les crias grandissent en beauté, les jeunes mecs travaillés par les hormones se bagarrent un peu plus souvent que d’habitude, les futures mamans s’arrondissent (premières naissances prévues dans la 2e quinzaine d’avril !).

Mon beau SANGHA part dans un élevage de suri en Belgique, après le délai sanitaire de rigueur de 3 mois.

Les stages reprennent à partir de mi-mars, et des animaux s’apprêtent à partir vers leurs nouveaux lieux de vie : des élevages en Normandie, en Charente, en Lot-et-Garonne, et même en Belgique 🙂

Des moments déchirants à prévoir, les alpagas sont si attachants que les départs sont toujours très durs à vivre. Et cette saison plus encore, puisque j’ai pris la décision, après plusieurs années de tergiversations, d’arrêter définitivement l’élevage des alpagas suri.

Ce sont pourtant mes préférés, ces élégants poilus aux longues mèches folles, mais la demande est encore trop faible sur le marché français pour n’élever qu’eux, et travailler correctement à la fois avec les suris et les huacayas implique des coûts d’élevage trop élevés, avec un trop grand nombre de reproducteurs à gérer…

Mon jeune SULTAN, tout juste 6 mois, fils de Snowmass ROYAL STARZ et de l’une de mes meilleures femelles, a toutes les cartes pour être un futur étalon remarquable.

Et hélas je commence à ressentir les excès du travail physique intense de ces 10 dernières années, sans une seule journée de repos : mon corps me dit de ralentir, et comme je ne l’écoute pas trop il vient de m’envoyer un bon coup de semonce qui m’a fait réfléchir…

Donc cela implique de faire de nouveaux choix d’élevage, pour ramener le nombre d’animaux à une échelle plus adaptée aux capacités de travail d’une personne seule et plus de première jeunesse 🙂 

Alors après l’arrêt de l’élevage de lamas en 2018, je confie maintenant à d’autres le soin de poursuivre mes bonnes lignées suri, pour me concentrer désormais sur mon groupe d’alpagas huacaya à la qualité grandissante.