A PROPOS… de mon métier d’éleveur

Réflexions sur mon métier d'ÉLEVEUR d'ALPAGAS

 Cette page est un ensemble de réflexions personnelles sur ma vision de ce métier d’éleveur, les soucis rencontrés mais aussi les satisfactions qui me poussent à continuer.

Je la remanie régulièrement, il n’y a aucun objectif didactique, n’y cherchez pas une méthode pour devenir éleveur, des recettes ou des réponses à vos propres situations. Je veux juste témoigner de mon expérience à travers ce blog.

Merci à tous ceux qui me lisent et qui me font des retours par messages très sympathiques et touchants, c’est toujours un grand bonheur d’en prendre connaissance.

Petit retour en arrière...

    Mon projet initial de reconversion professionnelle concernait les chevaux… J’ai monté à cheval depuis l’adolescence, j’ai vécu la plus grande partie de mes loisirs par et pour les chevaux, je rêvais depuis toujours de créer une écurie de propriétaires.
   C’est dans ce but que je me préparais à quitter mon métier de prof pour devenir agricultrice…

     Et puis les lamas ont pointé leur nez, j’en ai rapidement eu une dizaine, et logiquement mon projet est passé des chevaux aux petits camélidés, et c’est comme éleveur de lamas et alpagas que je me suis installée en 2012.  Toutefois le contexte économique et la charge de travail m’ont amenée à réduire puis arrêter l’élevage des lamas, en 2018, pour ne me consacrer qu’aux alpagas.

    En 2012, donc, je suis passée volontairement (en démissionnant) du confortable statut de fonctionnaire de l’Éducation nationale à celui beaucoup plus aléatoire d’éleveur professionnel de petits camélidés…
    Animaux quasi-inconnus de l’administration, sans statut agricole clair, sans case dédiée au niveau comptable, sans studbook, sans prophylaxie, sans règlementation adaptée pour protéger un minimum les éleveurs qui en font leur métier, avec les charges incompressibles d’une exploitation agricole et une TVA injuste qui bondit de 5,5 à 20% après seulement 2 ans d’installation…

    Un grand saut dans l’inconnu…

Continuer envers et contre tout...

     Je m’étais donné 5 ans pour voir si le projet était viable… et j’entame en 2022 ma 11e année d’élevage !  🙂
     Ce n’est pas facile tous les jours, loin de là, et je me pose régulièrement la question du bien-fondé de la poursuite de mon activité… Je n’ai pas pris une journée de vacances depuis mon installation : je me consacre 24h sur 24 à ma ferme, quasiment sans aide sauf un ou deux amis fidèles, avec des stagiaires parfois, et ponctuellement l’embauche d’une personne en TESA.

      J’assure seule la gestion des alpagas au quotidien, leur éducation et les soins, y compris vermifugations, injections, saillies, mise-bas… J’ai aménagé les parcs et stabulations pour me faciliter le travail. Il n’y a que pour la tonte et pour faire les ongles que je dois solliciter de l’aide…

      Je travaille la laine à mes rares moments perdus (pas assez à mon goût, hélas), je passe des heures parfois la nuit sur Internet pour trouver sur les sites anglo-saxons des réponses à des questions vétérinaires ou pour approfondir mes connaissances, car les publications en français sont très rares.

    Et hélas la coopération, la solidarité, les échanges entre éleveurs, je n’ai pas su les trouver. L’impossibilité de me déplacer pour aller sur les concours, aller rencontrer les uns et les autres, y est sans doute pour beaucoup… Mais comme dans tous les milieux d’élevage, hélas, se jalouser, se mépriser et se tirer dans les pattes semble être une règle établie que je suis trop naïve pour intégrer. Les amitiés qu’on croit solides se trouvent parfois battues en brèche par des « intérêts supérieurs », je viens d’en faire une très, très amère expérience…

    Par bonheur les satisfactions l’emportent encore sur les difficultés, j’adore ce que je fais, c’est un mode de vie bien plus qu’un métier. Il faut accepter de se contenter de peu, avoir une bonne résistance physique, être volontaire et autonome, bricoler suffisamment pour se dépatouiller des inévitables problèmes matériels quotidiens et réduire les coûts d’infrastructure, ne pas avoir peur des journées sans fin, accepter de vivre dans un chantier permanent, savoir encaisser les coups durs et le stress intense, emprunter sans craquer les montagnes russes émotionnelles liées à tout élevage : des moments merveilleux mais aussi des moments terriblement durs…

Mon élevage, c'est ma vie...

      Je me consacre à temps plein à mes animaux.  L’élevage est ma seule source de revenus, avec le complément des stages et de la laine.  Il ne m’est pas possible, seule, de diversifier mon activité, comme me le suggèrent parfois ceux qui ne réalisent pas le travail à temps complet (et même plus) que représente la gestion correcte d’un élevage de plus de 70 alpagas et d’une ferme en constants travaux d’aménagement !

     Suivant les années j’ai entre 15 et 25 naissances sur l’élevage. Je n’en veux pas davantage, afin de pouvoir assurer au mieux le suivi des gestations et des crias.
   
Pourquoi ai-je entre 70 et 80 alpagas sur la ferme, alors ? Les mères et leurs crias de l’année ne représentent qu’une fraction du cheptel, car il n’y a pas que des mamans en activité et leur bébé dans un élevage ! Il faut aussi inclure :

  • les jeunes femelles gardées comme futures reproductrices (pas de saillie avant 2 ans, parfois 3)
  • les femelles qui n’ont pas réussi leur gestation, mais auront un cria l’année suivante si tout va bien (en moyenne on compte 2 crias sur 3 ans par femelle)
  • les femelles retraitées, soit à cause de l’âge, soit à cause d’une pathologie qui leur interdit la reproduction
  • les mâles reproducteurs : j’ai fait le choix d’en avoir une palette importante (8/10) pour varier la génétique et travailler à l’amélioration de la fibre et de la morphologie des nouvelles générations
  • les jeunes mâles prometteurs de 1 à 3 ans qui restent sur l’élevage pour y grandir (la qualité d’un mâle ne peut s’apprécier avec justesse qu’une fois adulte, et avec au moins 3 tonte pour juger l’évolution de sa fibre).

      Cela représente donc du monde à entretenir et soigner !

     Élever correctement des alpagas implique beaucoup de temps de travail. A KerLA les croisements sont pensés dans un but d’amélioration permanente de la fibre, du modèle, du caractère des alpagas. Donc les saillies se font une à une, en main, avec la présentation régulière du mâle choisi à chaque femelle, pendant toute la saison, pour s’assurer du succès de la gestation….
     C’est là que le travail d’éleveur se différencie du travail de simple « producteur » qui accouple le mâle et la femelle qu’il a sous la main… Il faut s’intéresser à la génétique, à la transmission du caractère et du modèle, faire des analyses de fibre, avoir une vision sur 5 ans des objectifs d’amélioration du troupeau, surtout quand on travaille comme moi avec des moyens financiers modestes qui ne permettent pas d’investir de grosses sommes des reproducteurs d’élite (ce qui fait gagner des années de travail).

     Les naissances s’étalent sur 6 mois de l’année, d’avril/mai à septembre, à cause de l’élasticité de la durée des gestations, de la disponibilité des mâles, et des fréquents échecs de début de gestation : une femelle peut commencer une gestation au printemps et ‘couler’ dans les 3 premiers mois, il faut la tester régulièrement jusqu’en fin de saison, et parfois recommencer une saillie en août ou en septembre ! Cette saison des naissances est une période de surveillance permanente, d’attente et d’anxiété pendant laquelle, pour ma part, étant seule à gérer, je ne prends aucun rdv extérieur, je m’absente juste pour des courses rapides ! En fait c’est quasiment un confinement 6 mois sur 12, la survenue du Covid en 2020 n’a guère bouleversé ma manière de vivre !  😉

     Et une fois les crias nés et en bonne santé, il faut en assurer un suivi attentif pendant 7 mois environ, jusqu’au sevrage, et ensuite les éduquer patiemment avant sélectionner ceux qu’on veut garder et voir grandir, et ceux qu’il faut bien proposer à la vente pour rentrer l’argent nécessaire à la vie de l’élevage.

Un élevage qui permet d'associer amour des animaux et éthique...

      La beauté de cet élevage, c’est qu’il n’y a par bonheur pas de « réforme » pour les animaux, comme on dit pudiquement dans les autres espèces animales (en un mot : l’abattoir pour l’animal improductif ou trop vieux !). On ne mange pas les alpagas en France, sinon d’ailleurs je n’en élèverais pas ! Donc les femelles infertiles et retraitées restent dans le troupeau, elles y ont d’ailleurs leur rôle, par exemple en jouant les nounous pour les crias. Évidemment leur coût d’entretien est lissé sur les charges globales, et se retrouve imputé sur les prix de vente des animaux : donc quand vous achetez des alpagas, questionnez aussi l’éleveur sur son éthique par rapport à l’avenir de ses animaux et la gestion de ses retraités… Vous aurez des surprises.

       Bien sûr parfois un/une retraité trouve une nouvelle maison, comme ma jolie femelle  handicapée Olympe, qui a accompagné deux copines dans leur nouvelle vie début 2021, mais certains animaux ne peuvent pas être placés, parce trop vieux, ou avec un souci trop grave : ainsi j’ai dans mon troupeau une « monstruosité », une gentille femelle atteinte depuis des années d’une maladie auto-immune qui lui donne un physique éléphantesque (et que certains éleveurs auraient sans doute euthanasiée depuis longtemps parce qu’elle dépare le troupeau devant les visiteurs…).

     Mais c’est une satisfaction permanente de faire naître ces animaux destinés à dérouler leur vie, de la naissance à la vieillesse, dans le respect de leur nature et de leurs besoins, et d’avoir en échange leur merveilleuse fibre.

La concurrence déloyale d'un marché parallèle incontrôlé...

     Hélas le marché parallèle des particuliers et des éleveurs amateurs bat son plein, au détriment des éleveurs déclarés et sérieux, mais plus encore au détriment des animaux victimes de méconnaissance et d’incompétence.
     On se retrouve face à des offres de vente à des prix ridicules, sur le Bon Coin notamment, sans respect de la (faible) règlementation, face à un public d’acheteurs souvent mal informé qui voit d’abord et avant tout le prix.

      De plus en plus d’éleveurs amateurs ou de particuliers produisent et vendent des alpagas pour arrondir leurs fins de mois. Ce serait un moindre mal si les prix étaient raisonnés pour ne pas casser le marché, les revenus déclarés comme il se doit (car soyons francs, le monde de l’alpaga, c’est le règne du marché noir), si une garantie sanitaire, un minimum d’éducation des animaux et un suivi après-vente étaient obligatoires et assurés par le vendeur !

     Un éleveur sérieux base ses prix de vente sur la génétique des animaux, leur sexe, leur âge, leur fibre, leur caractère, leur potentiel de reproducteur. Mais il y a un prix plancher en-dessous duquel on vend à perte, parce qu’il y a un coût d’élevage incompressible si l’éleveur fait bien son travail !
     Chaque alpaga de l’élevage, qu’il soit de qualité supérieure ou destiné au loisir, est le fruit d’un travail de plusieurs années. Lui et ses parents sont soignés, complémentés, manipulés, éduqués, ont des séances d’ostéo régulières, sont examiné par le vétérinaire quand c’est nécessaire, sont pucés, enregistrés, vaccinés, vivent dans des infrastructures entretenues et améliorées en permanence pour leur bien-être…
     L’alpaga vendu, quel que soit son statut, bénéficie d’un certificat de bonne santé à la vente et d’un suivi après-vente permanent de la part de son éleveur…

     Hélas certains éleveurs même professionnels, pour ne pas laisser filer leur part du marché, choisissent de vendre sciemment à perte leurs crias au sevrage, juste pour vider les pâtures , en se rattrapant sur d’autres sources de revenus… C’est faire preuve d’une vision à très court terme qui contribue à dégrader la situation de l’élevage professionnel déjà bien précaire en France 🙁   

L'éleveur est-il vraiment une source d'infos gratuites et à volonté ?

     Hormis la concurrence économique rude et déloyale qu’elle implique, la production et la vente d’alpagas par des amateurs a une autre conséquence pénible pour les éleveurs professionnels : nous recevons les appels à l’aide venant de personnes qui, après avoir acheté lamas ou alpagas à bas prix à un maquignon, comptent tout naturellement sur l’aide d’un éleveur pour faire le service après-vente et résoudre leurs problèmes, leur vendeur ayant fermé la porte dès le règlement encaissé : gros soucis de santé, manque d’éducation, troubles du comportement (le problème le plus fréquent étant les mâles imprégnés, que les gens bradent, voire donnent, pour s’en débarrasser au plus vite)…

    J’ai fait ces dernières années le maximum pour répondre à ces demandes venant d’inconnus, pour aider, je donnais volontiers des infos, dans de longs échanges par téléphone ou écrits, parfois d’ailleurs avec beaucoup d’amertume car cette aide est le plus souvent considérée comme un dû, n’est pas toujours demandée de manière aimable, et le simple remerciement est rare.

     Et puis en décembre 2019 j’ai pris une belle claque qui a modifié ma position face aux personnes qui me sollicitent pour leurs lamas ou alpagas (voir encadré ci-dessous)… Désormais, sauf bien sûr s’il s’agit de mes clients, je ne réponds plus aux questions envoyées par écrit, et je ne réponds au téléphone que pour les cas d’urgence. Pour le reste, j’invite les gens à contacter leur vendeur, à consulter la page de mon site consacrée au thème de leur question, ou à se former sur un stage chez un éleveur…

    Car c’est assez hallucinant de voir combien certaines personnes n’ont aucun scrupule à vous soumettre toute une liste de questions par écrit ! Parfois je craque et je réponds quand même… et bingo, une fois sur deux c’est pareil, aucun remerciement… Exemple début juin 2020, ce monsieur qui me pose plein de questions par mail sur le matériel de tonte : j’ai la faiblesse de lui répondre de manière détaillée… J’attends toujours son « merci »… Je dois être vieux jeu et dépassée, remercier ne se fait plus visiblement dans notre société du « tout, tout de suite » et du « j’ai droit à »…

    Heureusement qu’il y a aussi des contacts formidables, des gens très positifs et respectueux du travail des autres, des clients fantastiques devenus des amis… Je reçois de très beaux messages de remerciement pour les informations que je donne sur mon site, de très beaux courriers de reconnaissance de mon travail d’éleveur, de la part d’inconnus qui reconnaissent et partagent ma passion de la nature et des animaux, et ça fait chaud au coeur ! Ce sont ces personnes chaleureuses et/ou reconnaissantes qui me donnent envie de continuer et de partager, ces inconnus aux écrits empathiques pour lesquels je transgresse volontiers ma règle de ne plus répondre par mail…

    Merci mille fois à vous !

Petit témoignage sur une bien triste expérience…

.. récit d’une triste expérience que j’essaie d’oublier, mais qui me revient à l’esprit chaque fois que me tombe sous les yeux la note des avis publics de mon élevage sur Facebook, dégradée par la seule intervention, en décembre 2019, d’une personne à laquelle j’ai pourtant consacré du temps, de longues explications écrites, et qui a menti effrontément dans son témoignage…

Cette jeune dame d’Ille et Vilaine, dont le nom sur Facebook est Ame Lie, me contacte par Messenger à l’automne 2018 en me disant qu’elle souhaite acheter un alpaga mâle pour monter un petit élevage. Je réponds longuement à ses questions pendant 3 mois… et puis plus de nouvelles pendant plus d’un an, alors que j’avais fini mon dernier post par une question…

Jusqu’à début décembre 2019 où elle reprend contact en soirée par un court message de deux lignes : elle me dit qu’elle songe à acheter une femelle, et me demande ce que je donne à manger à mes alpagas en hiver… C’est tout !  Très occupée à ce moment-là, je n’ai pas pu répondre. Alors le lendemain soir elle me relance par un message constitué uniquement de points d’interrogation !… Je lui fais remarquer (poliment, je pense) que je ne peux pas être à la disposition immédiate des gens qui me contactent, hormis le suivi de mes clients pour lequel je suis très réactive, d’autant que sa question sur l’alimentation ne reflétait, par sa formulation, aucun caractère d’urgence.

Malheur à moi, que n’avais-je pas écrit là !!!

Cette pauvre fille s’est jetée sur ma page d’élevage Facebook pour rédiger un avis détestable et totalement mensonger, suivi d’une succession de posts avec de fausses accusations, comme avoir causé la mort de sa petite femelle alpaga par mon refus de la renseigner – femelle dont jamais elle n’avait jamais parlé, j’ignorais totalement qu’elle avait des alpagas puisqu’elle venait de m’écrire qu’elle songeait à en acheter !!! 

Des amis et clients m’ont soutenue dans ce long échange public avec cette folle, j’ai été à deux doigts de porter plainte pour diffamation et avec le recul je regrette sincèrement de ne pas l’avoir fait.

La politique de FB ne permet pas de faire enlever ce type d’avis totalement injustifié, je traîne donc ces échanges venimeux comme un boulet et j’ai la haine, au vrai sens du terme, pour cette personne.  Vous pouvez aller jeter un oeil sur les avis de ma page d’élevage Kerla-Alpagas sur FB, si le coeur vous en dit, ça vaut le coup…

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Stage SOINS – 5e édition

Ce week-end des 16 et 17 mars a eu lieu la 5e édition du stage SOINS AUX ALPAGAS ET LAMAS, animé par le dr vétérinaire Frederik Vandenberghe.
Stage que j’organise désormais deux fois par an, en collaboration avec l’AFLA.
Merci aux 11 participants motivés venus de toute la France : passionnés, propriétaires, éleveurs et vétérinaires ont partagé des échanges riches et intenses autour de nos chers petits camélidés, leurs particularités, leurs besoins, les manipulations de base à connaître et les soins à leur apporter.
Des notions parfois pointues et très techniques, mais appuyées sur l’observation et l’identification des symptômes, et une bonne gestion des animaux que tout propriétaire doit pouvoir appliquer pour faciliter le travail de son vétérinaire.

La 6e édition de ce stage aura lieu le week-end des 19 et 20 octobre 2024, n’hésitez pas à me contacter pour toute info.
Nombre de participants : 10 à 12.

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